La prévention de la violence interpersonnelle et étatique est un enjeu de société d’une grande importance. Le professeur Justin Piché s’emploie à l’examiner et préconise des réponses à la violence autres que les mesures punitives, elles-mêmes une forme de violence. Ses travaux, qui portent sur les dimensions matérielles et symboliques de la criminalisation et des peines, offrent une analyse approfondie des systèmes punitifs et de leurs conséquences sur les gens et les communautés.
Justin Piché, professeur titulaire au Département de criminologie de la Faculté des sciences sociales, réalise des recherches pour documenter et proposer des solutions de rechange aux approches coûteuses, inefficaces, injustes et inhumaines du bien-être et de la sécurité en communauté. La justice sociale lui tient vraiment à cœur, comme en témoignent ses efforts de sensibilisation publique et d’organisation communautaire. En tant que corédacteur en chef de la revue Journal of Prisoners on Prisons (JPP) et membre fondateur du Criminalization and Punishment Education Project (CPEP), il travaille activement à amplifier les voix des personnes affectées par le système carcéral et à avancer des solutions transformatrices. Ses contributions exceptionnelles lui ont valu plusieurs prix, notamment le Prix Aurore 2012 du CRSH, ainsi que le Prix du jeune chercheur de l’année 2016 et le Prix pour les activités dans les médias ou dans la communauté 2020 de la Faculté des sciences sociales de l’Université d’Ottawa.
Son nouveau livre, qu’il a écrit avec Rachel Herzing, qui est une organisatrice de longue date qui travaille à abolir le complexe industriel carcéral, s’intitule How to Abolish Prisons: Lessons from the Movement Against Imprisonment. Il examine en détail les stratégies et les tactiques abolitionnistes et montre comment les organismes d’action citoyenne œuvrent d’arrache-pied en vue de démanteler les systèmes oppressifs et de trouver des solutions de rechange à l’incarcération qui sont efficaces, justes et humaines. Grâce à des entrevues en profondeur avec des abolitionnistes au Canada et aux États-Unis, il dresse un portrait des communautés sur le terrain qui s’occupent des gens plutôt que de les enfermer. En explorant les initiatives de libération dans la collectivité, les projets de solidarité entre personnes détenues, comme les groupes de correspondance, et les services de conavettage, l’ouvrage nous fait découvrir des façons pratiques et concrètes de contester l’incarcération et de renforcer le pouvoir populaire nécessaire pour atteindre la libération.
Depuis plus de dix ans, le professeur Piché s’implique dans les efforts de recherche et d’organisation communautaire qui influencent le discours universitaire et public sur l’incarcération et les solutions de remplacement. Ses travaux mettent en lumière les effets préjudiciables de l’incarcération, qui sont étroitement liés à la perpétuation des inégalités sociales et du cycle de violence et de traumatismes. En promouvant des approches transformatrices de la justice, ils éclairent celles et ceux qui, par l’organisation, la pratique ou l’élaboration de politiques, tentent de créer un monde plus juste et équitable.
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