Le domaine de la recherche sur le vieillissement gagne en importance alors que la population mondiale connaît une évolution progressive vers une démographie plus âgée. Dans une récente interview sur la chaîne YouTube de l'Institut de recherche LIFE, la professeure Romana Klačtářeska, professeure adjointe à la faculté des sciences de la santé de l'université Palacký d'Olomouc, en République tchèque, a fait part de son point de vue sur l'importance d'étudier le vieillissement et a discuté de ses recherches sur le sujet.
La professeure Klačtářeska a commencé par mettre l'accent sur le phénomène mondial du vieillissement, soulignant qu'en 2021, les individus de plus de 60 ans représentaient 10 % de la population mondiale, soit un total d'un milliard. Les projections indiquent que d'ici 2050, ce pourcentage aura presque doublé pour atteindre près de 22 %, soit 2 milliards de personnes. Dans son pays d'origine, la République tchèque, la tendance au vieillissement est encore plus prononcée, puisqu'on s'attend à ce qu'un tiers de la population soit composée d'adultes plus âgés d'ici 2050.
Selon la professeure Klačtářeska, il est essentiel de comprendre le vieillissement, car il s'agit d'un sujet interdisciplinaire aux implications sociétales considérables. En comprenant les besoins de la population vieillissante, les sociétés peuvent mieux répondre aux diverses exigences de ce groupe démographique.
Le vieillissement actif est un terme introduit par l'Association mondiale de la santé en 2002. La professeure Klačtářeska précise que le terme "actif" dans ce contexte va au-delà de l'activité physique et englobe la participation continue à des événements sociaux, économiques, culturels, spirituels et civiques. Elle mentionne notamment que le "vieillissement actif" a été remplacé par le "vieillissement en bonne santé" depuis 2021 afin d'être plus inclusif pour les populations plus âgées qui ne sont peut-être pas physiquement capables d'être "actives" de la même manière que le mot était auparavant utilisé pour décrire.
La professeure Klačtářeska a donné un aperçu de sa recherche internationale en cours en collaboration avec l'Espagne et l'université de la République slovaque. L'étude explore la
manière dont les personnes âgées vivent le vieillissement actif et évalue l'impact des mesures COVID-19 sur leurs routines quotidiennes, y compris l'activité physique, la nutrition, la santé mentale et la qualité de vie en général. La recherche est conçue comme une étude comparative entre les pays, dans l'espoir de découvrir des informations précieuses sur les expériences de la population adulte plus âgée pendant la pandémie.
Les travaux du professeure Romana Klačtářeska soulignent l'importance de comprendre le vieillissement, en particulier dans le cadre du vieillissement actif, et mettent en évidence la nécessité d'une recherche continue pour répondre aux besoins évolutifs de la population mondiale vieillissante. Si vous êtes aussi inspirés que nous par cette conversation, regardez la vidéo complète sur la chaîne YouTube de l’Institut de recherche LIFE.