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Briser le silence : L'étude récente de la professeure Nicole Racine révèle une crise sans précédent de la santé mentale chez les jeunes de sexualité et de genre divers (SGD) après la période COVID.
Dr. Nicole Racine, psychologue clinicienne et professeure adjointe à l'École de psychologie de la Faculté des sciences sociales, et ses collaborateurs, ont apporté une contribution importante à la compréhension des problèmes de santé mentale rencontrés par les jeunes de sexualité et de genre divers (SGD)pendant la pandémie de la COVID-19. L'étude est menée en collaboration avec le Dr Ian Colman de l'École d'épidémiologie et de santé publique, ainsi qu'avec leurs étudiants et stagiaires.
Le programme de recherche du professeur Racine à l'Institut de recherche du Centre hospitalier pour enfants de l'est de l'Ontario se concentre sur l'examen de l'impact de l'adversité de la petite enfance sur la santé mentale et le bien-être, les processus de risque et de résilience, et les stratégies visant à briser les cycles de risque à travers les générations.
Dans sa dernière étude, le Dr Racine et son équipe ont réalisé une méta-analyse complète pour déterminer la prévalence des problèmes de santé mentale et de consommation de substances chez les jeunes SGD pendant la pandémie de la COVID-19.
Les résultats sont alarmants. La méta-analyse, qui porte sur les données de 10 500 participants répartis dans 19 études, révèle que 61,8 % des jeunes atteints de maladies sexuellement transmissibles ont connu des niveaux de dépression cliniquement élevés, 55,4 % des niveaux d'anxiété cliniquement élevés et 50,9 % ont envisagé de se suicider pendant la pandémie.
Ces taux sont presque deux fois plus élevés que ceux rapportés pour les jeunes non-SGD au cours de la même période, ce qui souligne l'impact disproportionné de la pandémie sur cette population vulnérable.
"Bien que les disparités en matière de santé mentale entre les jeunes SGD et les jeunes hétérosexuels/cisgenres existaient déjà avant la pandémie, ces disparités semblent avoir été exacerbées par la pandémie de la COVID-19", a expliqué le professeur Racine.
L'étude cite plusieurs facteurs contributifs potentiels, notamment la diminution du soutien social, l'accès limité aux programmes communautaires et aux soins de santé tenant compte du genre, ainsi que l'isolement accru dans des environnements familiaux potentiellement hostiles ou inacceptables.
Les recherches du professeur Racine soulignent le besoin urgent d'une allocation de ressources et d'interventions ciblées pour répondre aux besoins uniques des jeunes SGD en matière de santé mentale. Elle souligne l'importance de promouvoir des environnements positifs et sûrs, y compris les plateformes en ligne, les médias sociaux, les écoles, les organisations communautaires et les politiques de soutien.
Cette dernière étude est un puissant appel à l'action, soulignant le besoin critique d'interventions ciblées et de systèmes de soutien pour faire face à la profonde crise de santé mentale à laquelle sont confrontés les jeunes SGD, en particulier dans le sillage de la pandémie de la COVID-19.
Pour en savoir plus sur les travaux novateurs du professeur Racine et leurs implications, vous pouvez consulter son étude plus en détail sur le site du journal LGBT Health.
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